La suite du musée de la paix.
Bon comme je l'ai dit dans le précédent billet, ce musée est très bien fait sauf, à mon avis, la dernière partie. En fait quand vous entrez dans les deniers mètres, une vision totalement différente de ce que vous avez pu voir jusqu'alors s'offre à vous. En une ligne, c'est comme si vous passiez du Louvre au musée de la torture de Londre.
La transition se fait par la reconstitution d'un mur en brique ayant plus ou moins résisté au souffle de l'explosion. Après le mur, sur la gauche, trois corps en cire, la peau pendante, vous expose les effets de la chaleur extrême sur le corps humain. Les statues, je peux encore les comprendre. Mais le pire n'est pas là. La fin de la visite se compose uniquement d'objets retrouvés proche des victimes ou même des vêtements en lambeaux des victimes. À ces objets on associe parfois des photos des corps calcinés ou partiellement brulés, souvent le sujet de la photo était encore en vie. Chacune de ces "reliques" fait l'objet d'un petit texte, récité avec une voix triste, directement au creux de vos oreilles. Ces textes vous donnent les noms prénoms et âges des enfants à qui appartenaient ces objets ou vêtements. Ils racontent tous une histoire plus ou moins sordide sur ces enfants qui travaillaient à Hiroshima et qui ont subi la bombe. Sur ces parents qui sont partis à la recherche de leurs progénitures et qui ne pouvaient les identifier qu'avec les noms sur les vêtements.
Alors, bien sûr, tous ces évènements sont tragiques, jamais cela ne doit se repeter.
Mais j'ai dans l'idée que faire accepter une idée aussi importante soit elle en fondant son argumentation sur l'émotionnel reviens à mon sens à prendre le risque qu'une fois les sentiments estompés, l'idée ne soit plus acceptée, que même si l'idée est fondamentale, la cause sans l'émotion semble désuète.
En d'autres termes pour défendre une cause, la compréhension est plus importante que l'émotion. En cela je trouve que cette dernière partie du musée n'a pas sa place. Ou alors peut être en début de parcourt.